"La révérence"
Ce geste délicat et gracieux que l’on retrouve dans le protocole BDSM, notamment dans les interactions entre pratiquants. Je ne vais pas vous expliquer comment la faire, de nombreux comptes l’ont déjà très bien fait. Ce que je souhaite partager ici, c’est la manière dont j’ai abordé la révérence, en la recevant, mais aussi en l’incluant dans l’éducation de Rubis.
Aujourd’hui, cela fait plusieurs années que Rubis fait la révérence à d’autres dominants lors de nos sorties, et que je la reçoit également de la part d’autres personnes soumises. Mais cela na pas toujours été le cas, je n’ai pas toujours été à l’aise avec la révérence.
Pour moi, il s’agit d’un geste fort, un signe de respect, de reconnaissance. C’est un honneur de recevoir ou d’offrir une révérence, ce geste ne s’accorde pas à n’importe qui. Mais il y a dix ans, je ne tenais pas du tout ce discours. À l’époque, je ne voulais même pas en entendre parler.
Avant qu’elle ne fasse partie de notre relation, j’avais beaucoup de mal avec la révérence, je la refusais. J’éprouvais un certain malaise à l’idée de la recevoir. Peut-être que c'était un manque de confiance en moi, un sentiment d’illégitimité, et cela a durer des années.
Par conséquent, je ne souhaitais pas non plus que Rubis fasse la révérence à d’autres. Sans doute là encore par manque de confiance, ou parce que je ne comprenais pas pleinement ce geste. Il me donnait la sensation qu’elle se soumettait indirectement à quelqu’un d’autre que moi.
Puis un jour, j’ai entendu un dominant parler de la révérence. Il expliquait que l’accepter, c’était aussi respecter le couple et l’éducation des personnes qui la faisaient. Il rappelait qu’intégrer une communauté impliquait aussi de respecter certaines regles de bienséance.
J’y ai longuement réfléchi, je me suis remise en question, et j’ai fini par reconnaître qu’il n’avait pas tort.
Le BDSM, cest un monde avec ses codes, ses règles, ses protocoles, c’est aussi ce qui en fait la beauté.
Peu à peu, j’ai commencé à l’accepter. D’abord celle que Rubis adressait à d’autres, puis celles que je recevais moi même.
Je dois avouer que cela m’a semblé plus facile de voir Rubis faire la révérence que de la recevoir moi-même. Pendant longtemps encore, je me suis senti mal à l’aise face à ce geste, même si je remerciais toujours la personne soumise qui me l’adressait. Avec le temps, les choses ont évolué. Aujourd’hui, je suis à l’aise. La révérence est devenue un geste naturel et régulier. Je la reçois avec gratitude, toujours comme un honneur, et avec un réel plaisir.
Tout ça pour vous dire que derrière un simple geste, certains peuvent rencontrer des difficultés ou vivre des remises en question profondes. La où certains n’y verront qu’une façon de dire bonjour, d’autres comme moi y verront une symbolique, celle du respect et de la reconnaissance.
Black spinel
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