"Mon sadisme"
Je dois dire que mes premières envies/pulsions se sont faites ressentir jeune. J'étais âgée de 18/19 ans lors d'un moment intime quand elles sont apparues. Je vais sur mes 36 ans, ça fait déjà un bout de temps. La sadique que j'étais à 18 ans n'était pas la même qu'a 27, et cette dernière était différente de celle que je suis aujourd'hui. Je ne donnerai pas de détails intime ou de pratique que j'ai découvert à tel ou tel âge parce que ça remonte à très loin et que le but de mes textes ici est d'être instructifs et non pas du spectacle intime.
Quand je mentionne que la sadique a été différente d'un âge à un autre, c'est que j'ai évolué doucement autant dans mes ressentis que dans mes actes. Je n'ai jamais souhaité brûler les étapes parce que malgré le fait que j'étais jeune, j'avais conscience que les pratiques étaient plus ou moins dangereuses et que certaines méritaient de la maturité et de la documentation approfondie.
Quand j'ai ressentie mes premières envies sadiques, l'information sur le bdsm était beaucoup plus limité qu'aujourd'hui, je la trouvais sur certains blogs ou sites accessibles mais il n'y avait pas de réseaux comme instagram ou tik tok pour en parler, il fallait chercher les informations bien plus qu'aujourd'hui et les discussions que j'ai pu avoir étaient principalement sur des tchats. Ce n'est quelques années plus tard que je me suis inscrite sur des sites bdsm.
Est ce que je me suis posé la question si j'étais normale à un moment ? Bien sur, néanmoins mon coming out lesbien etait récent et j'avais pris conscience bien jeune que je devais vivre la vie que je souhaitais et pas celle que les autres attendaient de moi. A cette époque, bizarre ou non ? Normale ou non ? J'étais moi et je me faisais plaisir. J'ai pris conscience au fur et à mesure que c'était un besoin profond et bien présent, et que les années qui ont suivi ainsi que les expériences ont confirmés que je ne pourrais jamais faire sans.
La relation avec Rubis a amplifié mon côté sadique et l'a fait évoluer de façon fulgurante. Elle a été un moteur pour, ainsi que l'harmonie dans notre relation qui a favorisé l'évolution de certaines de mes pratiques et le dépassement de certaines des limites que j'avais.
Avant mon histoire avec Rubis, j'avais ce côté sadique, c'était un besoin, mais j'avais une partenaire et une relation kinky qui ne me convenait pas, j'avais évolué mais bien moins comparé à ces sept dernières années. Je pense qu'avoir un besoin comme celui-ci tout comme le côté masochiste est une chose, l'exploiter et le combler correctement en est une autre et clairement notre partenaire, le type et la qualité de la relation joue beaucoup. Ce qui a aidé à développer mon sadisme et à y être très à l'aise dans ma relation actuelle est la confiance et la grande communication que nous avons avec rubis, surtout le temps et les années ensemble.
Tout vient à point à qui sait attendre, même cette phrase à son sens dans mon côté sadique. Quand je regarde les dix-huit années passées et l'évolution progressive et lente dans mes pratiques, je n'aurai pas voulu faire autrement. J'ai encore des choses à découvrir et à apprendre en général, sur moi et quelques pratiques que j'aimerai découvrir et me faire former mais je me laisse le temps. La course à la découverte, faire le plus possible en peu de temps n'a jamais été ma façon de penser et de faire. Le sadisme selon moi mérite que l'on prenne son temps et que l'on savoure les choses tout en sécurité et apprentissage, parce qu'il n'engage pas que nous mais aussi les personnes avec qui nous pratiquons.
Black spinel
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