"La zone de confort"

(Photo prise dans la Maison défendue)

La zone de confort, ça fait plusieurs fois que je la mentionne dans des textes ou en story. J'ai décidé d'en faire un article pour vous expliquer pourquoi j'utilise ce terme ainsi que ma vision de celui-ci dans ma relation Maitresse/esclave et comment je l'exploite au quotidien. 

Si nous étions encore dans une relation Dominante/soumise, ce que j'appelle la zone de confort serait le cadre posé par la personne soumise, ses envies, ses limites, son consentement détaillé... et ce que le dominant se doit impérativement de respecter.

Dans ma relation avec Rubis, la zone de confort se résume à ce qu'elle m'imposait quand elle était soumise, ses envies, ses limites, son consentement détaillé, ... mais en passant en relation M/e, les barrières de son consentement détaillé sont tombées puisqu'elle n'a plus de droit, ni de libre arbitre, et est à mon bon vouloir. Je le rappelle le consentement d'une esclave est dans son devenir, après ses voeux elle est consentente même des choses qu'elle aurait refusé auparavant, d'où les barrières qui tombent et laisse simplement carte blanche au Maître ou Maîtresse. ( c'est une des raisons pour laquelle on ne devient pas esclave de nimporte qui et pas au bout de 1 mois, faite bien attention a vous.. )

Dans ma vision, le passage de soumise à esclave a été significatif de don absolu, abnégation et d'être considéré comme à mon service en tout point et au bon vouloir, dans mes attentes, mes envies et mes décisions. Rubis savait qu'à ce passage, je la ferais parfois quitter sa zone de confort par nécessité ou envie, et parce qu'elle en avait aussi besoin. Esclave est un mot parfois qui fait peur parce qu'il a une histoire. Les temps ont changés parce que les lois protègent chaque individu, parce que le fondement n'est pas le même qu'à l'époque et les esclaves dans le monde bdsm sont consentents dans leurs devenir contrairement à toutes ces personnes de l'histoire. Seulement, si une esclave d'aujourd'hui est toujours dans sa zone de confort, a être écoutée, dorlottée, rassasiée de ses envies, entre ses anciennes limites... quelles choses font que nous nous rapprochons du terme esclave ? Alors oui parfois rubis est dans l'inconfort, dans la frustration, l'interdiction et la douleur, parfois elle va bien au delà des limites qu'elle aurait posé auparavant, elle aurait pris d'autre décision ou refusé des choses.. mais à ce moment là dans cette difficulté hors de sa zone de confort, elle se sent elle, à son rang d'esclave, à mon total service comme elle l'a souhaité, dans les bons et les mauvais moments et surtout à mon bon vouloir. Si la zone de confort n'était pas franchis qu'est ce qui la differencierait de son ancienne condition de soumise ? Si j'allais toujours dans son sens, dans ses envies, ... où serait sa condition d'esclave ? Quand est ce qu'elle ressentirait qu'elle fait passer ma vie et mon confort avant la sienne, en adéquation avec la condition d'esclave et dans l'abnégation, le don de sa vie totale et de soi pour l'autre ? 

La difficulté de sortir de la zone de confort est de se voir avoir carte blanche sur rubis, c'est la réflexion et la maîtrise de soi d'aller dans une situation qui la dérangerait initialement, dans l'inconfort et la difficulté, qu'elle aurait refusé avant mais qui ne la traumatisera pas ( voir le texte sur les limites de l'esclave)

La sortie régulière de la zone de confort fait partie intégrante de notre relation et je parle bien de la mienne et de ma vision, parce que rubis a besoin de cela et pour lui permettre de vivre et ressentir le rang qu'elle a voulu.

Black spinel