" La peur de l'abandon de Rubis et sa gestion "


La peur de l'abandon,

Ça fait un moment que je pense à écrire sur le sujet. Elle fait partit intégrante de notre relation puisque Rubis a cette peur depuis le début. Je ne suis pas responsable de celle-ci, elle vient simplement d'événements et traces du passé, je ne m'étalerais pas sur les détails de ses traumatismes, je trouve cela intime et certaines choses n'ont pas leurs places sur les reseaux et aux yeux de tous.

Je ne suis pas responsable de cette peur mais nous avons dû travailler sur elle pour qu'elle ne soit pas un frein dans notre vie et trop pesante pour Rubis. Nous avons toujours eu une confiance et une grande communication entre nous, ce qui a permi une bonne base pour aller à l'encontre de ses craintes.

Les premières années de notre relation et notamment pendant la période D/s nous sommes restées exclusives autant sur le plan bdsm que sexuel. C'était un souhait de nous deux et nous ne ressentions, l'une comme l'autre, aucun besoin de partage. Ça a été aussi une période nécessaire pour nous découvrir à deux mais également pour permettre à rubis de comprendre et s'assurer que j'étais différentes de ses anciennes relations.
Elle a souhaité dés le début me donner sa confiance malgré sa peur, parce qu'elle avait conscience que je n'en étais pas responsable et en retour, j'ai su lui prouver au fil des années que je ne l'abandonnerai pas et que j'étais digne de cette confiance.

Après plusieurs années, quand nous avons évoluées en M/e, des envies de partage bdsm non sexualisé se sont fait ressentir de mon côté (voir texte sur les partenaires de jeux). Rubis était désormais sur le rang d'esclave, sans libre arbitre et moyen de dire non. Elle avait conscience au moment de faire ses vœux que des choses quelle n'aurait pas envisagé ou consentie en tant que soumise lui serait imposés (c'est aussi pour une de ces raison qu'on ne devient pas esclave de nimporte qui et dans la précipitation). Cependant, j'avais connaissance de sa peur et je savais que les choses seraient délicates. Je souhaitais qu'elle me suive et me serve parce qu'à sa place cela fait partit de son rôle et de ses priorités. Mes fantasmes, mes envies et mes intérêts avant les siens mais je souhaitais que cela soit abordé sereinement.
Quand je lui en ai parler de mes envies, je ne lui ai pas demandé son avis mais je lui ai expliqué mes motivations et pourquoi je souhaitais prendre cette direction pour qu'elle puisse me suivre avec compréhension et tranquillité. Après plusieurs années de relation,  elle savait que j'allais mettre du temps entre l'annonce du projet et la mise en œuvre, sans compter les recherches.
J'ai ce besoin de réflexion parce que comme toute chose on ne peut pas faire nimporte quoi, nimporte comment avec nimporte qui. Ce temps, c'est à dire dix mois, lui ont permis d'intégrer le projet, d'en discuter et d'être rassurée, de se préparer mentalement à ce changement et aux visions qu'elle aurait de moi avec une autre personne dans un cadre bdsm non sexualisé. C'est d'ailleurs cette même méthode que j'ai utilisé en ce qui concerne nos premières expériences libertines cette année, l'annonce du projet, les explications, le temps et la réflexion et ainsi qu'elle soit prête et sereine pour aborder les experiences.(un texte sera sûrement fait sur le sujet de nos premières expériences libertines, les raisons et la préparation). C'est une forme de manipulation positive, elle n'avait pas le choix dans mes démarches mais j'ai fait en sorte qu'elle soit dans l'acceptation de celles ci et qu'elle remplisse son rôle d'esclave avec tranquillité.

Rubis m'a fait confiance, mais je n'ai jamais joué avec cela et malgré son statut d'esclave, je n'ai jamais pressé les choses dans le principe où la base de notre couple est relativement forte, j'ai conscience qu'une erreur de ma part pourrait faire s'enfondrer les choses. Pourquoi vouloir aller trop vite au risque de tout perdre ou perdre notre équilibre ? J'ai la chance de pouvoir vivre ce que je souhaite et qu'elle me suive aveuglement malgré son passé, je lui offre simplement le respect et l'accompagnement en retour pour qu'elle se sente bien dans les expériences que j'entreprends pour nous, même si pour certains initialement avec un libre arbitre elle n'aurait pas été consentante.

Est ce que sa peur a disparue ? Non, parce que c'est une trace du passé qui restera toujours mais toute trace peut être apaisée et contrôlée avec patience et méthodologie.

Black spinel

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