" Mon empathie "

L'empathie.. tel est le sujet que je souhaite aborder dans cette réflexion. Comme d'habitude celle-ci repose sur ma vision, mon expérience et mon couple, vous êtes en droit de ne pas être d'accord, mes messages privés sont ouvert ou vous avez la possibilité de vous exprimer lors de FAQ avec l'option anonyme si vous préférez l'être, car j'accepte et ne fuit pas le débat, bien au contraire, sur tous les sujets.

Il y a quelques années j'ai pu lire sur l'empathie que tantôt c'était une qualité pour dominer quelqu'un et tantôt un défaut car cela pouvait rendre laxiste la personne dominante. A ce moment là, je n'avais pas réellement d'avis, du moins mon expérience ne me permettait pas une telle réflexion.

Je suis soignante, l'empathie fait partie de moi et de mon travail. Je dois accompagner des personnes dans leurs quotidiens, la maladie et la souffrance jusqu'à leurs décès. Je dois être une main tendue, une épaule sur laquelle ils s'appuient, une oreille qui les écoute, des bras qui les portent...je dois être humaine et empathique, assez pour avoir de la compassion pour eux et pour les accompagner, mais je dois aussi être forte car chaque personne, chaque cri de souffrance ou dernier souffle envoyé ne doit pas me faire pleurer à chaque fois. Cela deviendrait invivable et finalement si c'était le cas ce métier ne serait pas fait pour moi.

Au fur et à mesure des années de relation hiérarchique et avec le recul que j'ai maintenant, je peux en déduire que j'ai appris a gérer mon empathie dans ma relation de la même manière que je gère mon travail. Je dois avoir assez d'empathie pour être compatissante et à l'écoute envers rubis pour gérer son quotidien,  sa vie mais également lors de nos pratiques où nous n'avons pas de safeword et où je reste une personne au penchant sadique. De l'autre côté, je ne dois pas me laisser parasiter par l empathie quand il s'agit de discipline, de  punition et de remise en place sinon j'en deviendrai laxiste et en l'étant, le principe de dressage et d'education n'aurait alors aucun sens pour moi

Quand nous étions en relation D/s, je n'y pensais pas parce que je savais ce que je pouvais faire et ne pas faire grâce aux envies et limites de rubis et donc j'étais cadrée et rassurée par cela. Ça a aussi été un changement quand nous sommes passées en relation M/e car j'ai fait des erreurs et notamment sur les arrêts maladies ( voir 1ere reflexion )  j'avais manqué d'empathie envers rubis et sa santé, et parfois, au contraire, j'ai fait d'autres erreurs où j'étais bien trop gentille, par exemple à ne pas osé prendre mon droit de disposition sexuelle sur sa personne quand elle n'en avait pas envie.

Qualité ou défaut ?
Quand j'ai fait des erreurs elle est devenue un défaut. J'ai dû apprendre à l'équilibrer de la même façon que je l'utilise au travail, pour qu'elle devienne un outil et non pas un frein dans notre relation et son évolution.
ça fait aussi partie de ma construction et ma progression de dominante à Maîtresse et du passage entre la relation D/s et M/e. Nous parlons souvent de l'esclave novice qui évolue vers l'esclave accomplie mais nous même quand nous devenons Maîtresse pour la première fois on évolue également. " Rome ne s'est pas fait en un jour " je considère que moi même je ne suis pas devenue Maîtresse en un jour.
Je ne peux pas rejeter mon naturel et mon empathie en fait partie, j'ai juste appris à m'en servir.

Black spinel